Just together (Màthylne)

Encore une journée des plus chiantes aujourd’hui, comment arrivais-je encore à me lever pour assister à ces cours aussi ennuyeux les uns que les autres, avec des profs encore plus nazes que leurs matières…Je ne m’entendais pas vraiment avec la plupart d’entre eux, je ne pouvais même plus compter le nombre de problèmes que j’ai eu avec eux depuis le début de cette année. Enfin cela ne me dérangeait plus vraiment puisque maintenant une grande partie d’entre n’engageaient même plus la conversation avec moi. Le bureau du directeur je le connaissais par cœur maintenant, plus besoin de m’indiquer la route je savais m’y rendre seul comme un grand garçon. Heureusement que la fin de cette journée allait bientôt se terminer, j’étais toujours assis sur cette chaise en train d’écouter avec attention ou presque, les paroles de mon cher professeur de mathématique. Même si je n’aimais pas vraiment cette matière, il était l’un des rares profs à me soutenir, prétextant que j’avais d’énormes capacités, en même temps j’avais des notes plus que correcte sans pour autant assister à tous les cours. J’étais toujours au fond de la classe et d’ailleurs personne n’osait prendre ma place, lorsque j’étais absent ma table restait inhabitée…Comme à mon habitude je jouais avec mon crayon, m’amusant à le faire tourner en rond entre mes doigts, j’étais devenu un as pour ça, en même temps avec les années de pratiques que j’avais à mon compteur c’était bien normal.



Mes yeux restaient posés sur la pendule, attendant impatiemment la sonnerie afin de pouvoir rentrer chez moi et me poser tranquillement devant la télévision avec une bière à la main. C’était cool d’être indépendant même si parfois j’aurais bien aimé avoir une famille comme tout le monde, mais bon on ne peut pas tout avoir dans la vie, vivre comme ça me suffit amplement…J'avais très peu d'amis, en même temps la plupart des mecs me détestaient, soit parce que j'avais eu une aventure avec leur copine soit parce qu'ils ne m'aimaient peut être pas tout simplement. Au fond je m'en fous, je n'ai pas besoin d'eux pour avancer dans ma vie, et puis tant qu'il y a quelques demoiselles à mes côtés cela me convient parfaitement. La sonnerie se mit enfin à retentir dans le lycée, sa journée était enfin finie et il allait pouvoir souffler un peu, en plus il ne travaillait pas aujourd'hui, heureusement d'ailleurs. Je sortis de la classe tranquillement, je me dirigeai vers la sortie du lycée jusqu'à ce que j'entende une voix traverser la porte de l'auditorium, une voix que je pourrais reconnaître entre mille autre..C'était bien elle, cette nouvelle élève au visage d'ange et à la voix irrésistible. Un sourire s'échappa de mon puis je me décidai à rentrer dans la salle..Màthylne se trouvait dos à moi, je continuais de m'approcher d'elle jusqu'à me retrouver juste derrière la jolie brune. Je pouvais sentir son parfum envoûtant...J'approchais mes lèvres de son oreille avant de lui dire..

Salut jolie brune...Une fois qu'elle comprit qu'elle n'était pas la seule ici, je lui dis alors tranquillement avec un petit sourire..Tu m'as beaucoup manqué depuis la dernière fois..J'espère que c'est réciproque..Et puis "non" n'est pas une réponse valable ! Dis-je en riant..Je pris alors un tabouret et m'assis dessus avant de reprendre sur le même ton calme et posé "Continues de chanter, je ne veux pas t'en empêcher..Et puis je suis tombé raide dingue de ta voix !"

→ GABRIEL & MATHYLNE« don't try please. » sweet.heart

Les journées dans ce lycée devenait de plus en plus banale. Je ne faisais rien de nouveau et à vrai dire le changement s'est fait tellement vite. J'étais en pause, mon dernier cours venait d'être annulé alors au lieu de rentrer chez ma tante, j'ai préféré resté au lycée. Je ne sais pas le pourquoi du comment, mais je sais qu'il y a cette chorale qui depuis qu'elle m'a accepté, je me sens un peu comme chez moi. Je retrouve une envie de faire quelque chose et surtout que depuis mon arrivée, ce n'est souvent facile, même si la plupart des élèves sont vraiment sympa. Les couloirs étaient vide, tout le monde ou presque se trouvait en salle de classe et j'étais la seule à être dans les couloirs. Marchant tranquillement, sans me presser, je me suis rendu à mon casier pour y déposer mes livres de classes. Une fois cette tâche accomplie, je me suis remise à marcher en me laissant guidé, à vrai dire je ne savais pas trop où mes pieds me guidaient, mais lorsque je me suis retrouvé devant la porte de l'auditorium. Il n'y avait aucun doute, je devais franchir ses portes et me mettre à l'écart un petit moment et puis cela pourrait me faire un petit entraînement avant le rendez-vous à la chorale non ?

Je suis entrée dans cette grande salle qui était pour moi une seconde maison, un endroit où si je le pouvais, j'y passerais des heures, des journées entières. Arrivant sur la scène, j'ai pris mon petit cahier où se trouvais des paroles de chansons, car depuis toute petite, l'écriture est mon art et écrire des chansons c'est ce que j'aime faire. Allant au piano pour prendre la première note, j'ai commencé à chanter cette chanson qui était de moi et surtout parlait de la disparition soudaine de mes parents. Il fallait que je fasse une chanson pour eux. Il savait que je le ferais, car c'est ce que j'aime et d'ailleurs, j'espère qu'en l'écoutant il serait tout de même fièr de moi. Chantant et pensant être seule, lorsque je senti son souffle et sa voix, je me suis retourné sans chercher à comprendre. Je ne savais pas pourquoi, mais depuis quelques temps, il n'arrêtait pas de me charmer en espérant me mettre dans son lit comme toutes ses autres conquête, parce que je suis nouvelle, mais heureusement que le rêve et l'espoir existe, car jamais il ne m'aura... « Qu'est-ce que tu fais là Gabriel. Tu perds ton temps avec moi alors arrête ». Dis-je en laissant échapper un soupir. Cela faisait un moment que je lui disais cela et il ne faisait que revenir vers moi. « Écoute-moi bien, même si tu étais le dernier mec de cette planète, tu ne me manquerais pas. Alors, arrête ton petit jeu, car avec moi ça ne marche pas ». Lorsque je le vit prendre un tabouret, j'ai pris mon sac pour y ranger mon cahier. Je n'avais aucunement envie de continuer à chanter et surtout pas devant lui, enfin pas comme cela, peut-être qu'on fait partie de la même chorale, mais ce n'est pas pour cela que je vais chanter alors qu'il me le demande. Ce serait comme accepté en quelques sortes ses avances. « Je dois te laisser, j'ai un cours de tutorat à donner, donc je te laisse l'auditorium » répondis-je en mettant mon sac sur mon épaule.