« Quand il s'agit de critiquer, nous sommes les reines. » KURT&QUINN

L’odeur… L’odeur… La salle de classe empestait la sueur, et la chaleur qui régissait l’extérieur donnait à suffoquer. Ces jours de canicule en plein mois de Septembre étaient rares. Mais quand il y en avait, c’était la mort. Trente degré Celsius. Voilà ce que le compteur indiquait. L’extérieur, bien qu’un peu plus frais, donnait cette même impression d’étouffement. Nous n’étions plus en été, que diable ! Les tee-shirts envahissaient le Lycée McKinley, alors que quelques jours auparavant, la température peinait à monter au-dessus de vingt. Preuve du réchauffement climatique et de l’effet de serre qui détruisait peu à peu notre belle planète, pour au final n’y laisser qu’une fournaise. Les saisons se confondaient, on n’en démêlait plus le vrai du faux ! Kurt Hummel, quant à lui, ne supportait pas la chaleur. Muni d’un brumisateur, et d’un déodorant, il suffoquait donc à l’intérieur de cette classe, pendant le cours – ennuyeux – d’histoire. Oh, bien sûr, Kurt aimait l’histoire. Mais il ne fallait pas pousser mémé dans les orties alors qu’elle est en jupe. Franchement, ce cours, malgré les bonnes notes qu’obtenait Kurt, était de loin, le plus ennuyeux de tous. Le plus insupportable dans tout cela, fut la chaleur. Oui, la classe pouvait être comparé à une serre de plantes exotiques tellement il y faisait chaud. Sortant un éventail de son sac, il ne fut pas longtemps avant que le professeur le réprimande, en prétextant l’interdiction de ce genre d’objets en classe. Le jeune homosexuel leva les yeux aux ciels et s’aspergea de son brumisateur, en catimini, afin d’éviter de devoir se séparer de son dernier objet de survie. Il dégrafa deux boutons de sa chemise, le laissant alors presque torse nu. Bien heureusement, ou plutôt, malheureusement, cela ne suffit qu’à le rendre encore plus mouillé. Aussi, quelle idée avait-il eu de mettre une chemise par dessus son tee-shirt.

La sonnerie. Kurt soupira. Le supplice était enfin terminé… Il insista auprès du professeur, pour récupérer son éventail rose, puis s’aspergea une dernière fois de brumisateur avant de rejoindre la cafétéria. Oui, car tout cela, ça donnait soif ! Refaisant rapidement sa petite beauté, notamment en se poudrant les joues et en appliquant du déodorant sous ses bras, il partit vite vers la cafétéria. Le jeune garçon entra en étant l’un des premiers de sa classe dans la cantine, où se trouvait déjà quelques élèves, comme Quinn Fabray. Réclamant tout de suite son verre d’eau, il en avala deux d’un seul coup avant de porter son choix sur les plats qu’il dégusterait ce midi. Rare étaient les jours où il mangeait à la cantine, car comme beaucoup de choses, il ne supportait pas cet endroit, souvent ramassis de nourriture malsaine malgré l’apparence mangeable que ces choses prenaient. Ce ne fut qu’après une petite minute – une fois qu’il eut repris son souffle – qu’il se décida à choisir la composition de son plateau. En général, la formule minimale, recommandée un plat principal plus son accompagnement, un dessert ainsi qu’une entrée et une boisson aux choix. Aujourd’hui, et c’était bien rare, il y avait tous les choix. Ne pouvant s’empêcher cette remarque sarcastique, il donna ses choix, le regard hautain à la serveuse, qui le dévisagea tout en s’exécutant. Ne prenant pas les frites, il se contenta d’une platassé de carottes ainsi qu’un filet de merlu, vu que la mode voulait le végétarisme ces temps-ci. Il alla s’asseoir près de son amie, qui commençait déjà à manger, mais ne semblait pas ravie de son assiette. La tête haute, il adressa un regard méprisant aux autres qui le dévisageait pour son look des plus folklores du jour. Son interlocutrice semblait déçue de l’absence des frites dans son assiette, chose qu’elle lui fit remarquer implicitement par sa remarque. Il se gaussa l’espace d’une seconde, et répliqua avec désinvolture :

« Tu sais Quinn, pour garder la ligne, il faut éviter ce genre de choses. Mais ce n’est pas à toi que je vais l’apprendre. »

La chaleur s’était atténuée énormément au plus grand plaisir de Kurt, qui semblait perdre ses rougeurs. Il s’éventa l’espace d’une seconde, puis soupira. C’est à cet instant qu’il remarqua Rachel Berry, au loin, vêtue d’une tunique lui rappelant sa grand-mère, il en fit par à Quinn avec stupéfaction, tout en avalant une bouchée de son plat. Il y avait des gens qui ne savaient vraiment pas s’habiller, et cela en était désespérant…